Historique
Rocca Sparvièra qui apparaît pour la première fois dans l’Histoire dans deux chartres du XIIème siècle recensant les paroisses dépendantes de l’évêché de Nice. Le 6 mars 1271, un des membres de l’illustre famille niçoise des Riquier prête hommage au souverain, ils seront co-seigneurs de Rocca Sparvièra. En 1271, le village compte 150 habitants son église paroissiale est déjà dédiée à Saint Michel (Sant Michele).
Le château est mentionné en 1358 dans le contrat d’inféodation et acquis avec son fief pour 700 florins d’or par Pierre Marquesan di Nizza. En 1364, la Reine Jeanne de Naples élève le fief au rang de baronnie, mais une invasion de sauterelles anéantit les cultures. La misère se poursuit au point qu’en 1376 la petite communauté est déclarée insolvable.
Au dédit de Nice de 1388, les nobles locaux s’opposent au nouveau pouvoir savoyard sauf Pierre Marquesan qui se verra gratifié d’une pension spéciale de 200 florins d’or par le Comte rouge (Amédée VII). Il s’oppose ensuite à son protecteur, accusé de haute trahison, ses biens sont confisqués en 1391. Disculpé, il sera réinvesti officiellement des fiefs de Coaraze et Rocca Sparvièra en 1399. La famille Marquesan conservera ensuite la seigneurie jusqu’en 1781. Mais un sort funeste semble s’acharner sur ce malheureux village victime d’une série d’épidémies de peste au XVIe siècle emportant une partie de la population. De plus, une suite de redoutables tremblements de terre vont détruire une partie des maisons entraînant le début de son abandon.
L’abandon progressif de cette commune qui aurait compté jusqu'à 350 âmes avant ces bouleversements, avec administration communale et même un notaire, va s’échelonner tout au long du XVIIème siècle. Si en 1690 quelques irréductibles s’accrochent encore aux ruines, dix ans plus tard, seuls le curé et sa servante y résideront encore avant de se résigner à partir eux aussi en 1723.
L’abandon s’explique d’une part par l’absence d’eau sur ces hauteurs au relief tourmenté où seules des citernes d’eau de pluie devaient permettre une vie précaire, d’autre part les destructions des tremblements de terre qui malmenèrent les villages plantés sur le roc. La terrible malédiction de la Reine Jeanne expliquerait pour certains les malheurs successifs de Rocca Sparvièra.
Seule subsiste la chapelle Saint Michel, restaurée en 1924 sur les structures de la paroissiale.
Légendes
* La légende de ce village est liée à l'histoire de la reine Jeanne de Naples (1326 - 1382), ayant réellement existé. Mariée à 9 ans à André de Hongrie, elle hérita du royaume de Naples et du comté de Provence à 17 ans. La bataille entre les différentes familles pour obtenir le pouvoir conduisit à l'assassinat d'André de Hongrie en 1345... Il se dit que Jeanne en aurait été commanditaire, mais selon certains historiens rien ne le prouve.
En 1347, Louis de Hongrie, afin de venger son frère, marcha sur Naples avec son armée et envahit la région. Jeanne se réfugia alors en Provence en 1348 et s'installa quelques temps dans son chateau isolé de Rocca Sparviera. C'est là que l'histoire devient légende... Il se raconte que les hommes à la solde de la cour de Hongrie retrouvèrent leurs traces. Le soir de Noël, la reine Jeanne tint à assister à la messe dans le village tout proche de Coaraze. A son retour au chateau, elle trouva ses deux enfants morts, sur la table du festin, couchés sur un plat, un couteau planté dans la poitrine. Certaines versions sont encore plus glauques que celle-ci : certaines disent qu'ils étaient découpés en morceau et d'autres encore qu'ils auraient été cuisinés et servis au repas.....
La reine, folle de douleur, quitta le village sur le champ après avoir fait incendier le chateau. En chemin vers Coaraze, se retournant sur le rocher du village de Rocca Sparviera, elle proféra cette malédiction : "Roche sanglante, roche maligne, un jour viendra où sur tes ruines ne chantera plus ni coq ni poule".
* Pendant les guerres de la Révolution, les Barbets (résistants niçois), réfugiés dans les ruines, feront manger à des soldats français le cœur de l’officier meurtrier de l'un de leur père.
*****
Début d'année je suis tombée par hasard sur une vidéo Youtube qui parlait de ce lieu.Genre de lieu qui nous attire comme un aimant, il était donc évident que pour nos vacances d'été dans la région PACA nous nous devions de nous balader par là.
Le temps est au beau, la météo prévoit des orages pour la soirée, allez on peut se lancer dans notre ascension..
Le chemin débute avec des hautes herbes, mal entretenu, là je me dis si c'est comme ça tout le trajet cela va être compliqué. Mais je suis vite rassurée au bout de quelques mètres le chemin est bien visible.
De là difficile d'apercevoir le village pourtant d'après mon sens de l'orientation il se tient juste en face.. Ah mais si, lorsqu'on se concentre bien on distingue les pierres des édifices qui se confondent avec la roche.
le chemin est bien visible |
Là nous nous croyons presque arrivés, mais en fait le plus dur reste à venir..
Le chemin se rétrécit et devient très rocailleux. La pente est raide quelques arrêts nous serons nécessaires.
Les nuages s'obscurcissent et s'épaississent.
chapelle st Michel |
L'orage gronde et s'approche, il commence à pleuvoir.. Nous n'allons pas pouvoir rester bien longtemps, dommage.
Le village était vraiment à flan de falaise
L'orage s'approche très rapidement, il est temps pour nous de repartir en prenant un autre sentier moins glissant avec la pluie. Nos pas se font de plus en plus rapides au fur et à mesure que le grondement se fait de plus en plus fort.
au revoir Rocca Sparviera |
Le village conservera sa part de mystère, l'orage aura eu raison de notre curiosité...
Il nous aura fallu 2 heures pour monter, la seule partie un peu périlleuse et dure est la dernière ascension du pic. Attention aux enfants et prévoyez de bonnes chaussures de marche.
Si vous passez par ces lieux merci de toujours les respecter et prendre soin de ne pas les détériorer ainsi vos enfants pourront également les découvrir dans le futur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire