Rennes Le Château

Historique

Les terres du Razès ont apparemment été occupées par l’homme depuis la préhistoire.
Les celtes, puis les romains s’y sont installés, intéressés par les sources d’eaux chaudes et les mines de fer.
D'abord Terre conquise par les wisigoths qui ont fait de Rhedea (ancien nom de Rennes le Château) une ville fortifiée et importante de la région, elle fut ensuite le refuge des archevêques de Narbonne lorsque les Sarrasins envahirent la région.

Du Xe au XIIe siècle, la région connait une période de croissance économique. C’est pendant cette période que vont se croiser, les templiers, les cathares et Blanche de Castille, régente du futur St Louis.

Le dernier comte de Rennes le Château, Blanchefort de Hautpoul, meurt en 1762. Sa veuve Marie De Nègre d'Able, se confie à l'Abbé Boudet quelques jours avant de mourir à son tour en 1781.

En 1885, l'Abbé Saunière est affecté à la paroisse du village qui n'est que l'ombre de lui-même  avec une église délabrée et quelques villageois..

la légende commence..

*****

L'abbé Bérenger Saunière arrive en 1885 à Rennes le Château. L'église est alors dans un état de délabrement, le village comme endormi avec quelques habitants.

l'église

Il va décider de rénover l'église. Alors que 2 maçons du village ainsi que 2 enfants de cœur  démontent l'autel jugé trop ancien par l'Abbé, ils vont découvrir dans la cavité au sommet du pilier des herbes séchées. L'abbé, en soulevant ces herbes aurait trouvé ou des parchemins ou quelques pièces d'or.

pilier de l'autel monté à l'envers

intérieur de l'église

Lors du démontage de la chaire pour la restaurer le carillonneur aurait ramassé un petit morceau de bois tombé à terre et y  aurait trouvé une fiole. Aussitôt il la remit à l'Abbé qui lui affirma que le document à l'intérieur n'avait aucune importance.
Cependant le lendemain, l'Abbé demanda à 2 ouvriers de déplacer une dalle très lourde qui se situait au sol devant l'Autel. Ils retournèrent la pierre et découvrirent un décor relief datant de l'époque carolingienne. (appelée dalle des chevaliers)




Puis lors du déménagement total de l'Autel, ils découvrirent une petite cache avec une oule (récipient d'argile) qui contenait des petits objets brillants.

Bien sûr les trouvailles s'ébruitèrent dans le village, il se dit rapidement que l'Abbé avait trouvé un trésor.
C'est peut être grâce à ces trésors qu'il put entamer les travaux.

pierre tombale de Joseph d'Hautpoul

Après cela, il devint silencieux et énigmatique aux yeux des villageois.  Il s'était enfermé dans son église et continuait les travaux seul.
Sachant qu'une crypte existait sous l'église (le dernier comte de Blanchefort d'Hautpoul a été enterré sous l'église comme inscrit sur son acte de décès), aurait-il trouvé l'entrée et découvert les sépultures des anciens comtes ?

Il fit aussi des fouilles dans le cimetière du village en pleine nuit, accompagnée de sa servante Marie Denarnaud. Il y déplaça des tombes et la pierre tombale de Marie de Nègre d'Able.








Il construisit ensuite au sein du jardin de l'église qu'il avait crée, une grotte dédiée à Marie Madeleine. Les villageois disaient qu'ils le voyaient partir le matin avec une hotte pour ramasser des pierres au bord du ruisseau des Couleurs situé près de la grotte du Fournet. Mais les villageois suspectaient que sa hotte ne contienait pas uniquement des pierres..

la grotte dédiée à Marie Madeleine

la vallée des Couleurs

Après 1892, la folie des grandeurs commença. Il se rendit à Paris pour, dit-on, faire déchiffrer des parchemins.
C'est ici que rentrent en compte plusieurs tableaux dont celui de Nicolas Poussin "les bergers d'Arcadie" qui contiendrait des indices concernant un tombeau ou un trésor.

De retour dans son village, son mode de vie changea. Il voyageait beaucoup pour apparemment trouver des fonds pour continuer ses travaux. Des mandats arrivèrent de toute l'Europe au nom de Marie Denarnaud.
La rumeur commença et le surnom de "curé aux milliards" fut trouvé.

En 1897 les gros travaux de restaurations de l'église et du presbytère sont terminés. Mais Saunière ne s'arrêta pas là. Il acheta les terrains aux alentours qu'il mit au nom de Marie Denarnaud. Il commença les travaux de ce qui deviendra le domaine de l'abbé Saunière.

Villa Bethania

salle à manger villa Bethania

une partie de la bibliothèque

tour Magdala et les jardins

En 1905, le pouvoir politique de la France change de camp, la rupture de l'église et de l'état fait craindre à l'Abbé que sa mission religieuse pourrait être compromise.

Durant des années, Saunière et Denarnaud vont vivre aisément, recevoir dans la villa des personnes de haut rang.

C'est à la mort de l'évêque de Carcassonne, Monseigneur Billard, qui était en quelque sorte son protecteur, que l'église s'interrogea sur la nature des fonds qui permirent toute la restauration et la construction du domaine.
Le nouvel évêque Monseigneur de Beauséjour mena la vie dure à l'Abbé et exigea les comptes. C'est ainsi que la suspicion de trafic de messes naquit.

Le 22 janvier 1917 à 5h du matin, Bérenger Saunière s'éteint à l'âge de 65 ans. Il aura auparavant demandé à Marie Denarnaud de brûler des papiers, ce qu'elle fit.
Ainsi il emportait avec lui le mystère, puisque Marie ne dévoila rien non plus jusqu'à sa mort.

*****

Les hypothèses sont multiples quant à l'origine de ce trésor :

- l'Abbé aurait-il découvert une tombe Carolingienne ?
- Serait-ce le trésor des Wisigoths après la mise à sac de Rome dont le Graal ferait partie du butin ?
- Aurait-il découvert la crypte de l'église renfermant les tombes des anciens Comtes du Razès ?
- Serait-ce le trésor de Blanche de Castille, régente et mère du futur St Louis ?
- Saunière aurait-il découvert des documents décrivant le fameux lourd secret de famille que Marie de Nègre d'Able aurait confié à l'Abbé Boudet avant de mourir ?
- Aurait-il été sur la trace du tombeau de Marie Madeleine ou du Christ lui-même ?

Les effets personnels de l'Abbé

la tombe de Bérenger Saunière

Pech Bugarach

le château

Rennes le château, l'ancien Rhédae, ville importante Wisigothe, est devenu de nos jours un tout petit village avec une superbe vue. Dorénavant on parle de lui non pas pour son importance stratégique ou pour ses comtes mais pour un domaine qu'un simple Abbé de campagne a pu ériger. Dans quel but ? Et surtout... avec quel argent ?

Ce qui m'a tout de même choquée c'est que tout ce domaine qui a demandé des moyens colossaux pour rogner la montagne pour ériger ces bâtiments, une somme considérable a été dépensée et rien pour restaurer le château qui est le pilier du village jusque dans son nom et le témoin des anciens Comtes !


L'accès au domaine est payant (5 €) mais cela vaut vraiment le coup.


Si vous passez par ces lieux merci de toujours les respecter et prendre soin de ne pas les détériorer ainsi vos enfants pourront également les découvrir dans le futur