Fitou

Historique 

Fitou est à la limite de l'Aude et des Pyrénées Orientales. Ce village est surtout connu pour sa culture vinicole.
Le village a été construit au bord de la via domitia qui se séparait en 2 voies parallèles.
Au lieu-dit "le pla", une borne milliaire a été mise au jour, le nom de Fitou viendrait du terme latin fita (la limite, la borne) sans doute à cause de sa position frontalière.

Les premiers écrits mentionnant Fitou remontent en l'an 990.
Les seigneurs du village étaient des vassaux de la famille de Pérignan qui possédaient la plénitude des droits seigneuriaux sur Fitou et sa région.
En 1637 puis en 1639 les espagnols s'emparent du village. La paix sera définitive qu'à la signature du traité des Pyrénées en 1659.
C'est au 19e siècle que la viticulture est développée au détriment de la culture des céréales et des oliviers.
L'extraction des mines de gypse sera développé à la même époque afin d'alimenter des fours à chaux.

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La chapelle St Joseph


A proximité immédiate du château, cette chapelle construite au cours du 19ème siècle, remplace un lieu de culte évoqué dans le Compoix de 1777 sous le nom de "chapelle St Roch, dans le fort".
Elle fut vendue en 1792 comme bien national.

Donnée à la Commune vers 1996, elle fait aujourd’hui office de lieu d’expositions temporaires et d’animations culturelles.












L'église St Julien-Ste Basilisse


Cette petite église sans prétention du XIIe siècle est dédiée à 2 saints peu courants en occident : Julien et Basilisse.
Ce sont 2 martyrs Egyptiens dont le culte n'est implanté par le biais de la liturgie Mozarabe en moyenne Egypte.
Julien, bien qu'il souhaitait se consacrer à Dieu, cède au désir de ses parents de se marier avec une riche héritière Basilisse en espérant qu'elle acceptera la même vie consacrée. Ils furent tué lors de la persécution de Dioclétien.
L'Eglise a servi de sépulture pour nombres de membres de la famille d'Aragon









La Croix St Mathieu


A l'origine 4 croix auraient été construites pour représenter les 4 points cardinaux du village.

Seule cette croix représentant le Sud subsisterait. Mais personne, même les anciens du village, ne peuvent expliquer pourquoi "Saint Mathieu".




















Le télégraphe de Chappe 


Les restes de deux relais du télégraphe Chappe se trouvent sur le territoire communal. L'un au nord du village, que l'on peut encore apercevoir sous la forme d'une tour carrée posée sur un mamelon, l'autre au sud à la limite communale de Fitou et de Salses, dont il n e reste que quelques vestiges.

Le télégraphe Chappe était un système de communication par signaux optiques qui fut mis au point par les frères Chappe.

La première ligne fut inaugurée le 17 août 1794.
Ce dernier sera supplanté par le télégraphe électrique de Morse.

La dernière ligne mise en service en France est celle de Narbonne-Perpignan, comprenant 7 stations qui fonctionnèrent de 1834 à 1853.





La lanterne aéropostale


Témoignage matériel de l'admirable Épopée de l’Aéropostale, les Phares Aéronautiques, plus communément appelés "les lanternes de l’aviation" furent les témoins des premières heures de l’aviation commerciale et constituent un patrimoine oublié des années 1920/30.
Ils furent les aides indispensables au développement du vol de nuit : Latécoère, Mermoz, Saint-Exupéry et leurs compagnons, tenus d’assurer "la Ligne" à toute heure ont utilisé ces phares.
Le Service de Navigation Aérienne développa, à partir de 1923, un réseau de phares destinés à constituer une "carte lumineuse des routes aériennes" pour le trafic nocturne.
Sur la route aérienne Paris-Bordeaux-Toulouse-Narbonne-Perpignan, chaque phare émettait des "traits/points" correspondant au code morse de la lettre d’identification du lieu.

Le village était impliqué car ces phares étaient allumés sur demande et le commandant de l’aérodrome de départ devait télégraphier le créneau d’allumage au préposé de la "lanterne", via La Poste.
Mais il arrivait, avec la lenteur de la transmission ou de la disponibilité du préposé, que l'aéronef était là avant que la lanterne ne soit allumée...!
A Fitou, c'était le garde-champêtre qui en avait la charge.


Pour finir le superbe point de vue en prenant de la hauteur, en montant jusqu'à la table d'orientation



Fitou est un village qui vaut le détour, en plus des curiosités historiques et industrielles dont je n'ai pas encore tout dévoilé, ses ruelles sont très agréables pour une balade à pieds.




Si vous passez par ces lieux merci de toujours les respecter et prendre soin de ne pas les détériorer ainsi vos enfants pourront également les découvrir dans le futur

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