Cet accident a fait 12 victimes.
Un extrait de la dépêche du midi du 22/07/2013
Il est environ 11 heures, ce vendredi-là, lorsqu'un Constellation s'écrase sur le mont Plat. L'avion, à l'issue d'un exercice au large du cap Béar, était dans l'attente d'un report d'altitude et survolait les Corbières, au Nord de Perpignan. Le «Constel», qui avait décollé le matin même de Francazal, explose dans un bruit d'enfer. La terre calcinée restera longtemps une terre de deuil que seuls pouvaient arpenter alors les Dodge tout-terrain de l'armée américaine convertis en véhicules de secours. On retrouvera les moteurs et des morceaux de fuselage dans un périmètre de trois cents mètres autour du lieu d'impact.
À bord de l'appareil, parmi les douze membres de l'équipage, se trouvaient trois pilotes, un navigateur, un radio de bord et plusieurs mécaniciens et observateurs originaires pour la plupart de Toulouse et sa région
Escadron de secours
Le quadrimoteur de transport civil, largement utilisé à cette époque dans le ciel de France, n'est pas n'importe quel avion. Le Lockeed appartient à l'EARS, l'Escadron aérien de recherche et de sauvetage, spécialisé dans l'organisation des secours en mer. L'escadrille, unité totalement indépendante de l'armée de l'air, dépend de l'aviation civile et est logée sur la base 101 de Toulouse-Francazal avec son personnel, ses moyens techniques et ses six Constellations. Les avions cédés par Air France ont tous été réaménagés pour la mission SAR, comme search and Rescue. Pilotes et mécaniciens sont des hommes aguerris, en posture d'alerte 24 heures sur 24. Au cours de son existence à Francazal, l'EARS 99 et sa flotte ont permis de retrouver 37 bateaux et de sauver cent onze personnes naufragées en état. À la suite de ce drame, l'aventure du Constellation dans sa robe orange et blanche, disparaissait définitivement du ciel toulousain. [...]
Mais que s'est-il passé exactement ce vendredi 11 janvier ? Cinquante après, c'est toujours le mur du silence pour préserver, semble-t-il, la mémoire des familles de victimes.
On sait que l'avion effectuait un vol d'entraînement dans des conditions météo difficiles, avec une brume persistante propre à entraîner une mauvaise estimation des altitudes. Le pilote a-t-il été trompé, les instruments de bord se sont-ils révélés inefficaces parce que déréglés ? La couverture radar du massif de La Clape appartenant alors à l'Otan a-t-elle été inopérante ?
Autant de questions auxquelles aucune réponse ou début de réponse, volontairement ou pas, n'a encore été apportée… Le secret sera-t-il révélé un jour sur cette tragédie inscrite à jamais dans l'histoire de cette base disparue voilà maintenant deux ans.
source : http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/15/1536472-crash-du-constellation-il-y-a-50-ans-un-drame-dans-les-corbieres.htmlancienne stèle |
le lieu du crash |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire