fouilles Sainte Julianne

Par quoi commencer ?..
Ce lieu reculé entouré de champs et de forêt n'est pas vaste. Il est simple par son aspect. Il est posé sur un plateau à 315m d'altitude. 
Peu de gens le connaissent et son histoire encore moins. 
Beaucoup de points d'interrogations restent sur ces lieux et sur leur utilisation au fil des siècles.

Tout d'abord ce site est accessible librement. Il se situe pas loin de la ville de Roquecourbe.


Des panneaux expliquent l'histoire des fouilles de ce site et tentent de donner des éclaircissement sur la fonction de ce lieu par le passé.
Un livret explicatif  est mis à disposition ainsi qu'un livre d'or.

Le nom de Sainte Juliane viendrait de 2 syllabes celtes : YULL (renaissance de la lumière) et ANE (mère de tous les dieux des celtes). L'église catholique a sans doute rajouté SAINTE devant et modifié l'orthographe pour rendre le nom plus conforme.



dernier mur debout de l'église
Des documents attestent de la présence de l'église en 1231 mais les archéologues pensent qu'elle devait déjà exister au XIe siècle voire même au temps de l'âge de fer. Le restant de mur est donc un condensé des différentes restaurations de cet édifice.

Un four pour fondre le métal avec des restes de scories de forge daterait de l'âge de fer.






chronologie de Sainte Juliane

VIIe siècle : occupation celte
XIIe siècle : occupation des lieux par une communauté de femmes cathares
1210 : Destruction de l'église par Guy de Montfort (traces d'incendie retrouvées)
1230 : Reconstruction de l'église 
1560 : 1er temple protestants de Roquecourbe 
XVIIe jusqu'au XIXe siècle :  dégradations du lieu qui est laissé à son sort
1885 : mise au jour du 1er sarcophage 
1952 jusqu'à 1976 : fouilles officielles

L'église


Dans l'église 3 tombes ont été mises au jour dont une remarquable. En effet celle-ci est en grès, matériaux qui n'existe pas dans les environs, elle est plus profonde et plus longue que les autres et est finement travaillée.  Le squelette moulé dans un lit de chaux a permie aux archéologues de déterminer que la personne devait mesurer environ 1m70, grande taille pour l'époque, et était du sexe féminin, elle devait avoir un rôle important.
Certains pensent qu'il s'agit de la tombe de Béatrice De Béziers, femme de Raymond VI, comte de Toulouse. Elle serait venue se réfugier à Sainte Juliane qui appartenait au comte de Beziers Carcassonne qui n'était autre que son frère Roger II de Trencavel.
Dans le sarcophage se trouvait des sculptures : une tête de mouton et 2 croix à branches égales, emblème des Comtes de Toulouse

l'intérieur de l'église





Les Sarcophages


En 1950, en creusant les sillons, un paysan heurte une pierre. La découvert d'un sarcophage était faite. Puis les propriétaires du champs en trouvèrent un autre : un squelette de femme et tout près d'elle le petit crane d'un enfant de 7 ou 8 ans reposant contre le coeur de sa mère ses jambes allongées sur son corps.
Des sarcophages datant entre le IXe et XIIIe siècle furent découverts, dans lesquels ont été retrouvés pour la plupart des corps de femmes. Elles étaient allongées les bras le long du corps et non pas les mains jointes. 


























Les Cuves


Au nombre de 10, ces cuves dateraient de l'époque celtique. Elles auraient été utilisées pour les ablutions ou pour des sacrifices. D'autres pensent qu'il s'agit en fait de silos à grain pendant le moyen-âge.





















Les gradins

Leur utilité est très incertaine. Certains disent que c'était là où s'asseyaient les celtes pour assister à des cérémonies, d'autres diront que ce sont des bancs de taille ou des fortifications ou des marches.
Etant donné la taille il est impossible de s'asseoir correctement pour un adulte.
Ils ont été taillés dans le schiste.














C'est en grande partie grâce à Alice Marc-Manoël que ce lieu a été découvert et entretenu. Elle a passé sa vie à s'intéresser, à participer aux fouilles et à raconter l'histoire de Sainte Juliane.
Sur les panneaux explicatifs sur le site, un hommage est rendu à cette femme qui a ensuite écrit des livres toujours pour mieux faire connaître ce site et les environs afin que l'oubli ne soit pas la pire des punitions pour ces vieilles pierres.

Alice Marc Manoel


Document complet : site ste juliane




Surtout si vous vous rendez en ce lieu respectez-le. 
Il est libre d'accès et pouvoir découvrir gratuitement et librement des pants de l'histoire devient rare. Faites perdurer ce site afin que vos enfants et leurs descendances puissent à leur tour l'admirer.

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