Autour de Montner

Historique

C’est au pied de la montagne de Força Réal, (507m d’altitude) sur son versant Nord-Ouest, à quelques centaines de mètres de la frontière du Pays de Fenouillèdes, que se niche le village de Montner. Accroché à un éperon rocheux de schiste, il est également dominé majestueusement par le Mont Canigou (2785m d’altitude), montagne sacrée des Catalans.

Il se situe légèrement à l’écart de la route transversale reliant les vallées de l’Agly et de la Têt, d’Estagel à Millas.

La première mention du lieu date de l’an 959, mais le village primitif se situait au lieu-dit «L’iglésia vella » et se nommait alors « Montenigro », en français mont noir , ce qui correspond à la couleur sombre de la montagne (Puig de Montner), là où le sous-sol contient des affleurements de minéraux ferreux.

Selon les documents historiques, Montner existait bien avant que ne soit bâti le château de Força Réal, qui sera élevé vers 1250.

Du XIVè au XVIIIè siècle, les familles seigneuriales se succèdent sans qu’il y ait de liens entre elles, probablement à la suite de ventes ou de cessions. Dans cet intervalle, les multiples invasions poussent la population à rechercher la protection du seigneur, et le village s’installe autour des remparts du Château et son actuel emplacement.

Montner appartenait, au Moyen-âge, à une famille de Perellos : Jaume-Seguer de Perellos en était alors le seigneur. La famille de Perellos a joué un rôle important dans l’histoire du Roussillon médiéval, obtenant de nombreux honneurs. Ainsi, Ramon de Perellos fut élevé au rang de vicomte en 1391. Son vicomté comprenait entre autres les lieux de Millas, Céret, Montner, puis Rodès et Llo (1393), ainsi que d’autres fiefs plus petits comme Opoul-Périllos. Il était aussi vicomte de Roda, aujourd’hui en Catalogne espagnole.

Le Château de Montner, cité en 1275 a totalement disparu. Nous savons qu’il se trouvait à l’emplacement de l’église actuelle. Tout autour de l’église, les maisons se déroulent encore en hélicoïde, suivant le tracé des remparts.

La frontière entre France et Aragon passait entre Latour de France et Montner, jusqu'au traité des Pyrénées. Témoin, au lieu dit " Roque d'en Talou", le rocher servant de borne frontière.

source : http://www.montner.fr

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Ce jour on a décidé de faire un joli tour dans les environs de Monter d'une douzaine de kilomètres. L'ascension du força Réal se fera une autre fois..

On part donc du village de Montner direction le Col del Bou (point de départ pour l'ascension du Força Réal également).

Arrivé à ce col nous découvrons un splendide panorama sur les Fenouillèdes

en contrebas Montner avec les genêts en fleurs

Nous sommes au pied du Força Réal, l'ermitage et l'antenne nous observent d'en haut..

Mais si nous sommes ici c'est pour une autre curiosité : une borne, certainement un point de mesure géographique. Je ne pense pas qu'elle soit ancienne ni qu'elle ait une valeur historique mais cela m'a interpellé alors que je n'ai pas trouvé de quelconques informations sur le net.

En tout cas elle contemple un panorama qui nous donne envie de nous y poser pour manger et profiter du spectacle.

Après cette pause, nous redescendons via un sentier ombragé, direction le col de la bataille

Nous arrivons donc au col de la bataille, secteur frontière entre le Fenouillèdes et le roussillon.
Cette partie marque la frontière entre les traditions catalanes et occitanes.
On peut donc aisément imaginer que ce lieu fut témoin d'affrontements entre les rois de France et d'Argon.

Nous continuons notre balade, toujours entourés de vignes. Direction les ruines d'une ancienne bergerie de Peyre drete.

Le site est fortement ruiné donc déconseillé d'y entrer











Nous continuons le chemin sans savoir ce que nous allons découvrir par la suite..


Nous arrivons devant un mas abandonné : le mas Pleus
Là nous remontons le temps et nous voici pendant la 2nde guerre mondiale !

Il reste de nombreux objets, des bonbonnes en verre, des outils, comme si tout était resté figé depuis la fuite des maquisards.

La boucle est bientôt finie, Montner apparaît au loin.

Avant de terminer la journée, la dernière étape est le lieu dit Roque d'en talou. Allons voir le rocher qui servit de borne frontière entre le royaume de France et d'Aragon jusqu'au traité des Pyrénées.

D'un  côté la croix pattée des rois d'Aragon

De l'autre côté les armes de la maison de Montesquieu, seigneur de Latour de France (anciennement appelé tour de triniach)

Cette randonnée nous a permis de découvrir pas mal de curiosités et d'admirer encore une fois de superbes paysages et panoramas comme notre département sait si bien nous en offrir.

pour l'histoire : http://www.acg66.org/el_coll.html



Si vous passez par ces lieux merci de toujours les respecter et prendre soin de ne pas les détériorer ainsi vos enfants pourront également les découvrir dans le futur